Il y a des endroits qui sont peu fréquentables, des endroits où on voudrait oublier l'existence. C'est dans ces endroits que se cachent les secrets les plus lourds d'une ville, ceux dont la majorité de la population ignore et donc l'autre partie n'ose en parler, par crainte d'une malédiction possible. Pourtant, certaines personnes se rendent en ces lieux en toute connaissance de cause et sans le moindre remords. Habitées du démon, maudits par l'Éternel, les regards de peur et les symboles de protection sont faits en l'encontre de ces personnes.
Dans les profondeurs des ruelles, une jeune fille s'y promenait d'un pas gracieux. Ses vêtements de satin et de dentelles juraient avec le décor, mais les teintes de mort qui la vêtait lui donnaient une irréalité. Esprit, fantoche? Elle était pourtant bien réelle. Ses petits souliers résonnaient d'un « clac » sur les dalles du sol. Un pas régulier, ni trop vite ni trop lent, dénotant une arrogance visible. D'où provenait cette créature, bien humaine? D’une porte dissimulée, qui donnait sur l'une des plus grandes cours de L'Eoken, la cour d'un temple dont les portes offraient les lieux les plus divers comme sortie. Où se rendait-elle? Cela ne regardait personne qu'elle-même et sa supérieure. La jeune religieuse ne voyait même pas la présence des mendiants, pourquoi s'y attarderait-elle?
Marchant, elle arriva en sens inverse d'un jeune homme, bien vêtu, qui semblait autant disparate qu'elle dans ce lieu de misère. Un noble de par ses vêtements et ses gestes. Elle leva ses yeux dorés sur le visage de jeune aristocrate.