Sud-est entre la forêt et les ruines

Maego marchait vers une destination inconnue, laissant ses sens le guider. Bien qu’il veuille gagner sa vie à l’auberge afin de créer des contacts, le sombrélique voulait tout de même entraîner ses sens. Gratouillant son dos, inconforts créé par ses ailes coincé sous sa toge.

** Ailes à la con, pourquoi suis-je née avec sa… ils ne sont même pas assez forte pour me porter en l’air, voler comme un oiseau. Afin que je puisse traquer mes proies en paix.**

De léger murmure se firent entendre, donnant une alerte au sombrélique, qui se mit à regarder tout autour de lui. Les ruines avaient laissé place à une verdure macabre. Les arbres étaient entre la vie et la mort. Maego s’arrêta subitement de marcher, enlevant un caillou de sous son pied. Il réalisa rapidement qu’il se tenait debout sur une plaque commémorative. Regardant chaque pierre autour de lui, il dénota un ancien cimetière. Les pierres tombaux et les muselé en ruine. Une légère brise froide se leva, balayant les feuilles mortes. Emportant des plaintes plus intenses. Resserrant sa toge près de son corps. Marchant vers la nouvelle découverte.

Maego empoignant sa ceinture d’anneaux métalliques qu’il installa tranquillement sur son bâton recourbé. Les plaintes semblaient venir tout autour de lui.

** première règle, Le silence est toujours plus rassurant et encore vrai aujourd’hui. Deuxième note à moi-même…**

Maego se retourna sur le bruit d’un craquement de branche.

** être accompagné peut éviter des troubles inutiles… alors trouver quelqu’un… mettre sur ma liste**

Quelque chose en lui, profondément ancrer dans son âme, lui disait qu’un danger arrivait. QU’il n’était pas le bienvenu en ces lieux en ruine. Il balayait son regard tout autour de lui, apercevant d’abords une vieille baraque condamné et barricadé de toute part. Puis un être accroupi caché par les fougères. La créature humanoïde prenait d’énorme bouché dans un corps qui écumait au sol.

Maego ne perdit pas une seconde, courant et se dirigeant vers la maison. La créature ne l’avait pas vu encore et c’était à son avantage. Arrivant sur le perron de la demeure la porte refusait de s’ouvrit. La poigné semblait nouvellement remplacé. Le loquet étant très solide. Maego cogna sur la porte, secouant la poigné afin d’essayer de la faire céder. Mais des voix différente semblait se faire entendre de l’autre côté.

-Non n’ouvre pas…
-Il est en danger…
-Tu veux nous condamné?
-ok je le laisse dehors… Mais aide-moi à déplacer le piano… juste au cas où la porte….

Maego jura pour lui-même. Il lâcha donc la poigné au métal roussit. Le sombrélique décida d’escalader le mur, et trouver une fenêtre mal barricader. Les morts n’atteindraient pas le toit aussi rapidement. Maego se retourna… les morts semblait se diriger vers la maisonnette. Il élança son bâton et sa chaîne afin d’utiliser son improvisation comme un grappin et pouvoir se hisser sur le toit, ou juste le deuxième étage. Le bruit d’un piano traînant sur le sol se faisait entendre. Le temps manquait au sombrélique, qui commençait à paniquer. Un de ses anneaux métallique accrocha quelque chose. Il ne perdit pas un instant et se hissa vers un sommet plus élevé. Alors qu’il se hissait, les morts défoncèrent la porte, le loquet rouillé avait céder. Les voix à l’intérieur semblaient se dépêcher de se rendre au deuxième étage. Protéger par l’escalier inexistant, où seule une corde leur permettait de monter. Maego se hissa tout de même. Fermant son esprit aux êtres à l’intérieur de la maisonnette. Mais il fût étonné de voir que son point d’accroche fût un être vivant…

Galtrio était arrivé dans un vieux cimetière après son initiation mouvementée. Il ne manquait plus que ça, en fronçant les sourcils il pensa :

*Les morts ne sont pas apaisés ici... mais n'y a-t-il que des morts ? ...*

Son visage se renfrogna sous sa cape, laissant ses yeux étinceler de tous leurs feux verts. Il était pensif, : si les morts étaient violents, leurs morts étaient tout sauf naturels, il était donc de son devoir de purifier ce lieu. Il baissa alors la capuche qui le cachait pour respirer un peu. On put voir alors son visage : des traits doux et non abrupt formait son visage de tigre, et ses yeux dégageant ce vert particulier avait l'air encore plus mystérieux que lorsqu'il était couvert. Il sortit de son sac un léger tissu blanc nacré qu'il appliqua sur son visage et ses babines afin de les essuyer.

*Qu'est-ce-qui-a bien pu causer une telle rancœur des vivants... je ne le sais mais je vais purifier cet endroit du mieux que je peux, comprendre les morts, les apaiser, par violence si j'y suis obligé*

Pour la première fois depuis longtemps il fit tomber sa cape, laissant apparaitre d'étrange motif sur son torse : au lieu de rayures noires parallèles, on pouvait voir que ses rayures formaient comme le motif d'une étoile étincelante. Lorsque Galtrio vit cet étrange motif, il ne put s'empêcher de dire à mi-voix :

- Visiblement il n'y a pas que mes yeux qui ont changés avec ce sacrement...

Un léger sourire se faisait tout de même sentir, comme s'il était satisfait de ce motif, il en ronronna. Un léger bruit le fit sortir de son état aussi vite qu'il y était entré, et le fit souvenir du pourquoi il s'était légèrement dévêtu. Il tira de son dos une crosse de chêne légère et rapide, et remit sa cape entièrement avant de s'aventurer à la source du bruit. Quelques minutes plus tard, il en sut la raison : deux personnes semblaient parler, et un semblant de panique se fit entendre de leurs voix tandis qu'un meuble raclait le sol.

-Non n’ouvre pas…
-Il est en danger…
-Tu veux nous condamner?
-ok je le laisse dehors… Mais aide-moi à déplacer le piano… juste au cas où la porte….

Lorsqu'il put établir un contact visuel, quel ne fut pas sa surprise de voir une silhouette devant la porte, tapant pour qu'on le laisse entrer. Le ferian observa la scène en silence, se rapprochant de plus en plus, avant d'escalader rapidement et promptement la maison. La silhouette avait entre temps, commencé à escalader le mur de la maison, un mort sur ses talons essayant de l'agripper, de tirer, d'arracher la chair, mais ses mains se refermant heureusement pour le personnage sur le vide. L'homme semblait avoir des difficultés à sauver sa propre peau.
Pendant ce temps, quelques autres âmes tourmentées avait fait sauter la porte et des bruits de pas précipités se faisait plus proche, juste en dessous de lui.
Le ferian attendit que la silhouette soit à proximité pour se baisser et tendre la main, ce dernier l'attrapa un peu par hasard, au vue du sursaut qu'il fit lorsque le ferian referma sa patte sur sa main.
Il le hissa sans peine, mais Galtrio était plutôt contrarié : que faisait-il dans un endroit pareil ? Il lui demanda aussitôt :

- Qui es-tu et que fais-tu ici Eliria ?

Eliria était un mot voulant dire personne sombre dans sa langue natale, nullement insultant mais pleinement suspicieux. Attendant la réponse, Galtrio prépara sa première action contre une âme tourmentée dans le but de lui faire trouver le repos. Il sortit de sa besace un livre de prière dont le cuir était luisant, signe qu'il était bien entretenu, et sa crosse de chêne fut mise en avant.
Il ouvrit le livre religieux et commença à psalmodier les psaumes et odes à Valeranne. Ses yeux devenaient de plus en plus verts : leur éclat se fit sentir et lorsqu'il releva un peu la tête, l'inconnu put voir ses yeux luire de tous leurs feux. Quel a bien pu être sa réaction en les voyant ? Et qui était-il ?

Le sombrélique regardait de tous les côtés, réalisant qu’il venait d’être épargner des morts. Maego fût un peu hypnotiser en regardant les yeux verts, brillant comme de précieuse pierre au soleil. Le sombrélique regarda le félin ouvrir son livre de prière. Réfléchissant à la question du férian.

-Guider par les pas de la foi faut croire. Disons que je ne voulais que visiter, trouvant peut-être une façon d’entrer dans les ombres qui entoure le pays. Merci de ton aide…

L’air un peu incertain, le sombrélique fixa le livre en cuir du regard. Mais son attention se dirigea aussitôt vers une fenêtre à la barricade fissurée. Il s’y dirigea…

-En d’autre moment je t’offrirais bien le charnel comme récompense, mais… à vrai dire je ne crois pas que ce soit ton truc, puis je ne me sens pas très en sécurité. Il y a quelque chose de fort ici. Les morts ne marchent jamais par eux-mêmes..

La respiration de deux être pouvait se faire entendre de la fissure

-J’entends le mode à l’intérieur… ils m’ont laissé dehors, mais je ne veux pas vraiment les laisser périr non plus…

** Du moins, pas avant que je puisse le faire de mon propre pouvoir**

-Keep an eye on that…

Maego pointa les morts puis entreprit de créer un passage avec son bâton en déplaçant les planches. Il enleva une planche, mais quelque chose vint bloquer la fenêtre. Cela semblait d’une grosse armoire en bois. Le sombrélique jura silencieusement.

Au loin, plus de mort vivant venait. Il y avait trop de monde pour de simple âme en violence. Maego revint près du férian et fit un tour rapide de la situation. Il vît plusieurs pierres, un feu semblait avoir été allumé avant que l’attaque arrive. Les morts entrait dans la maison, puis sortait de l’autre côté. Les morts ne restaient pas en place afin de les dévorer.

Fronça les sourcils, le sombrélique regarda le férian.

-Je crois que mauvais endroit, mauvais moment…. Les morts se dirigent à un endroit précis ou bien ils resteraient pour essayer de nous agripper. La personne qui les dirige… ou un objet récemment créer… un dieu vengeur peut-être… qu’importe ce qui te fait plaisir… à une idée précise. Je n’aime pas sa…. Du tout..

**Je veux tellement rencontrer ce mage noir… peut-être est-ce un signe de mon dieu… ou du sien**

Maego fit un regard vide au férian, fixant encore la bible de cuir noir.

*Visiter... visiter... Un cimetière est un lieu de recueillement, de salut et de repos pour les morts... Pas étonnant qu'ils soient tellement remontés après les vivants, pour peu qu'ils soient aussi mal élevé que celui là...*

Ce simple mot avait eu le don de mettre le clerc dans une certaine colère, cependant le temps n'était pas à la chamaillerie. Lorsque le sombrélique prononça sa deuxième phrase, un certain dégout mêlé de la précédente colère monta en plus. Il fit de son mieux pour se contrôler, après tout ils étaient cernés par quelques âmes tourmentées, qui avait l'air prête à en découdre... et pas à se reposer de leur plein gré. Et les choses n'allaient visiblement pas en s'arrangeant au vue de l'horizon qui se présentait à eux : des morts, de plus en plus nombreux, oppressants et rancuniers avançaient inexorablement vers la maison, prêts à en finir avec les occupants et tout ce qui se mettrait en travers de leur chemin.

*Malheureusement pour eux, ils ont en face d'eux un adversaire respectable et peut être deux...* pensa-t-il en lançant un regard furtif au sombrélique qu'il avait aidé et souriant à moitié.

Malgré sa rancune il se devait de s'allier à cet individu, pour sauver des vies, bannir le mal de ce cimetière et le replonger dans le silence du repos éternel. Le sombrélique lui fit signe de surveiller la masse mortuaire s'avançant toujours plus dangereusement. Une chose était sûre : il ne fallait pas traîner, plus le temps passait et moins ils avaient de chance de s'en sortir vivants. Le sombrélique semblait ne pas s'en sortir avec la barricade, au point que le ferian quitta le poste de vigie et s'adressa à l'Homme :

- Laisse moi faire pour ça Eliria, j'ai une idée...

Les ferians étaient connus pour leur adresse et leur force légèrement supérieures à celle des humains, ou des sombréliques. Il s'avança vers la barricade de fortune déjà entamée par l'obscure personne qui l'accompagnait. Il mit les mains le plus près possible des bords de l'armoire et commença à pousser. Non sans peine il poussa l'armoire puis entra dans la maison délabrée. Il vit alors pour la première fois l'effet de morts sur les vivants : deux âmes sombres avaient réussi à attraper une des deux personnes et s'appliquait à le dévorer, l'homme hurlait et se débattait mais trop tard pour lui : l'une des âmes lui arracha la gorge d'un coup de mâchoire et bientôt le silence se fit plus pesant, saccadé par les cris de l'autre personne. Galtrio devait faire vite : il attira l'attention des deux morts occupés à grignoter l'homme tandis que le rescapé se précipitait par la barricade forcée. Le ferian fit de même : jamais l'air extérieur ne semblait aussi pur... Mais ils n'étaient pas tirés d'affaire pour autant. Le premier mort semblait déjà sortir lui aussi.

- Je crois que c'est là où on lui offre le repos éternel, à lui et son ami... Eliria, allons y, exterminons-les tous les deux

Le clerc était étrangement calme pour son premier contact avec les forces du mal, il savait ce qu'il avait à faire, peu importe le prix. Ses yeux verts commencèrent alors à dégager une forte lumière verte, éclairant la nuit montante un peu plus qu'avant. Il prit sa masse dans sa main et se prépara à un massacre qu'il savait imminent, mais pas pour les vivants... pour les morts... Le premier mort sortit, mais bizarrement il n'attaqua pas... il semblait comme perdu devant les deux silhouettes qui se présentait à lui... à un point tel que Galtrio avant de lui enfoncer la tête d'un coup de masse dit au sombrélique :

- Une chose est sûre, ces morts ne sont là de leur plein gré, ils semblent... perturbés... nous devons trouver la cause de cela si tu le veux bien...

Il abattit alors un violent coup de masse sur le crâne sanguinolent du mort toujours perturbé. Le mort gémit quelque peu, puis s'effondra sur le sol. Mais déjà le deuxième sortait et c'était au sombrélique qu'il incombait de le faire taire.

-Arrête avec ton Eliria… moi c’est Maego…

Le sombrélique agita son bâton, la chaîne d’anneau métallique alla s’enrouler autour du pied. Maego donna un coup brusque afin de faire basculer le zombie en bas de la maison.

Le magus avait encore le feu de camp en tête, mais il ne voulait pas non plus détruire les créatures. La chance de pouvoir les contrôler lui-même était minime, mais tout de même. Il devait sauver sa peau, mais ne pas nécessairement endommager le produit. Le sombrélique regarda le félin durant un court instant.

-Passez dans la maison n’est plus une bonne idée. Mais Je suis d’accords quelque chose est derrière. Je le ressens… offrir le repos éternel???

Maego semblait un peu songeur sur la question. Il s’interrogeait sur le fait de contrôler simplement le cadavre ou l’âme du cadavre.

-Je crois plus que nous avons à faire à un corps sans âmes… Mais où vont-ils? C’est ma question… quel semble être le but du maître. Mais alors si ce n’était pas ceux de la maison qui l’intéressait, c’était que la maison … était saur le chemin…

Maego fit le tour du toit de la maison, regardant si les arbres leurs permettraient de sortir de façon sécuritaire de cette endroit. Le félin put facilement remarquer que le sombrélique se parlait, mais il gardait de long silence. Une brise se leva tranquillement, doux, mais glacial. Le sombrélique sortis sa fourrure afin de se réchauffer. Les morts semblaient oublier le deuxième étage de la maison entrant d’un côté et sortant de l’autre côté. Le magus regarda sa cape, puis le félin. Revint à sa cape, puis au félin.

*Humm pas vraiment le temps de faire une bourde.*

-Sans offense j’espère?

Maego montra la cape de fourrure. Il remit la fourrure dans son sac. La brise froide était déjà terminer. Les morts semblaient se diriger vers le nord. Mais c’était dur à dire, car la forêt commençait à être dense. Et qui savait réellement ce que cela cachait.

Alors que Maego repensa au feu de camp, il vit que les morts essayé de renverser le gros chaudron en fer suspendu par un mince anneau métallique accroché sur une petite poutre, au dessus du feu. Mais les morts semblaient ne pas avoir assez de force ou s’approchant trop prenait feu. Il entendit un instant, afin d’observer davantage. Puis pointa en direction, attirant l’attention du félin et du rescapé.

-Quoi qui est là dedans? Un poison???

** Bien certain que c’est la source que le mage veut détruire, mais les morts… ne sont pas si fort... ce qui veut dire… que sa peut être un débutant… ou un esprit vengeur…**

Le magus regarda le félin…

-Est-ce que tu vois la même chose? Les morts…

** Le rescapé pourrais être la personne qui l’ai contrôle, obliger d’être tout prêt… ou peut-être que cela ne marche pas comme ça… il me faut vraiment un apprentissage. Mais je le tiens à l’œil. **
Mais le rescapé semblait s’être volatilisé.

[hj : j'ai replacé votre sujet pour qu'il soit réellement entre le sud et est]

Étrangement, certains mort-vivants semblent prendre des objets de la maison. Parmi ceux déjà dirigé vers le nord, certains portent des petits objets : tabatière, ustensile, bougeoirs, etc.

D'autres ont des morceaux de corps qu'ils dévorent et vous retrouver la tête de la deuxième personne de la maison sous la table. Un mort-vivant se tient avec le restant du corps tout près du férian, dans son dos. Il tient également un couteau pour faire la cuisine.

Finissant par avoir un éclair de génie - ou tout simplement une coïncidence - trois zombies renversent le chaudron, une soupe épaisse et nauséabonde se repend sur le sol. L'un tente de partir avec le chaudron sans succès. Un autre a subi des brulures graves par le liquide et gémit en se tortillant. Le dernier ramasse un bijou, le seul qui soit présent. Il semble en or, ce qui est étrange vu la condition dans laquelle vivait les deux paysans.

La demeure était celle des fossoyeurs. On y retrouve donc différents objets pour les cultes religieux ou pour creuser. Le jardin à l'extérieur semble avoir été piétinée par les mort-vivants.

Galtrio, entendant des bruits de craquements sinistre qu'il reconnut entre mille, se retourna. Le spectacle qu'il vit alors, lui transperça le cœur de mille aiguilles : le mort vivant était en train, grace au couteau, de faire une profonde entaille dans la cage thoracique du cadavre décapité, faisant craquer les cotes, les unes après les autres, avant de plonger sa tête dans les entrailles et d'y ressortir en mâchouillant. Le ferian en eut presque un haut-le-cœur. Il reprit alors son livre de prière et pria, à la fois pour le repos du mort, quelques soient les actions qu'il ait pu faire dans le passé, mais aussi pour qu'enfin le mort retourne à la terre, malheureusement sans succès. Les yeux de Galtrio étaient toujours aussi luisant, mystérieusement et tristement brillant d'émeraudes... c'est peut être cette couleur réfléchie par un objet brillant qui attira le clerc, mais aussi le magus sombre, si bien qu'ils tournèrent la tête en même temps vers la source de lumière réfléchie. Un zombie marchait avec, dans la main, un bijou. Le clerc et le magus se regardèrent puis dirent en même temps :

- Qu'est-ce que des paysans font avec un tel bijou...

Le clerc avait cependant une idée, qui n'était peut être pas la bonne, mais qui corroborait le fait que les morts s'étaient réveillés et avait attaqué la petite maison et aussi que le survivant avait fui, outre le fait qu'il avait l'air terrorisé. Oui... cela semblait logique : ces deux individus pillaient les tombes et les effets personnels des morts... ainsi les morts en colère s'étaient ainsi réveillés, aidés sans doute quelques peu par un sombre mage derrière eux, leur dictant les ordres, une tête pensante en outre... Il fit part de son idée à Maego, puisque tel était son nom :

- Tu ne crois pas que cette bague peut être à l'origine du sinistre spectacle dont nous avons été témoin ? Ils ne nous ont même pas attaqués... ils avaient un objectif clair : ils ont essayé de t'atteindre car ils ont sans doute cru que tu étais avec eux... Cela explique tout, y compris le vandalisme dont ils font preuve...

Une étrange sensation envahit le clerc : il sentait les morts vraiment plus sympathiques qu'ils en avaient l'air... cette sensation le rebuta après quelques instants. Cependant il devait bien admettre qu'il était soulagé : cette histoire était finie avec la récupération de la bague, et la mort d'un des deux faussaires. Attendant l'appréciation de Maego, Galtrio reprit la lecture de ses psaumes apaisant, dictés par sa foi.

Maego devait avouer que le clerc avait une logique implacable, mais il ne pouvait point enlever ses yeux de la bague. Les morts s’éloignaient vers le nord. Il perdit le mort-vivant alors qu’il entra dans la maison pour ressortir de l’autre côté. Traversant le toit, le magus refixa sont attention sur la bague qui s’éloignait lentement. Le sombrélique était arraché entre deux décisions à prendre. Suivre les mort et découvrir qui était derrière, mais de l’autre côté.. le clerc voudrais sûrement le suivre, mais aussi punir l’être jouant avec la mort. Le regard toujours sur la bague, le magus s’imagina voler la bague, mais cela pourrais créer des ennuis au mage qui tentais peut-être de la récupéré. Le sombrélique ne voulais surtout pas avoir un mage noir sur le dos… surtout un, pouvant peut-être lui apprendre… Maego fixa le félin du regard, ce dernier attendant une réponse de sa part.

** Pense vite Maego…. Aller... aller**

-Alors une simple allégation te va?... trun stoïs trinques skuntratecrun

Maego venait de bel et bien traiter le félin de peureux. Mais il préféra garder sa traduction pour lui. Il espérait que le clerc comprenne que le manque d’information sur de simple supposition, ne le rendait pas confortable.

Le magus continua de regarder tout autour de lui, il aperçût une branche, qui pourrait se balancer vers eux, si un léger vent se levait. Mais l’air était chargé de la mort… L’air était lourd et enivrant pour le magus.

Il fixa alors la branche, Il voulait essayer. Les chances étaient minimes, mais il n’apprendrait jamais s’il n’essayait pas. Il leva la main vers la branche. Essayant de l’emmener vers lui. Comme cela il pourrait s'enfuir par les arbres et suivre les morts.

-Trun Stoïs Trois state Stoïs Trois Stun… Trun Stoïs Trois state Stoïs Trois Stun…

Maego parla lentement, prononçant les mots, connaissant la puissance des mots. C’était pour cette raison que Maego préférait le silence. Parler le rendait nerveux, lorsqu’il était nerveux, il parlait plus. Mais le clerc semblait très enclin sur le vivre et laisser vivre, ce qui détendais Maego un peu.

Continuant de visualiser la branche venir à lui… Maego s’apprêtais à la règle de trois.

- Trun Stoïs Trois state Stoïs Trois Stun…

Il ne se passe strictement rien avec la branche. Peu de mort-vivants reste sur place, un ou deux qui mâchouillent encore des morceaux de corps. Certains commencent à disparaitre entre les arbres au loin alors que celui avec la bague disparaissait du champ de vision.

Voyant Maego commencer à psalmodier et son regard insistant sur la bague, Galtrio sortit pour la première fois consciemment de ses gonds, c'en était trop pour lui : les morts étaient enfin apaisés et il essayait une nouvelle fois de les troubler. Il courut comme une flèche le rejoindre, mais trop tard était lancé, et avait commencé sa route vers la cible. Malheureusement le sombrélique n'était pas aussi bon magicien que sa sombre stature le laissait présager, au point où le sort n'eut aucun effet. Le clerc, toujours hors de lui, attrapa le sombrélique par le coup et le souleva contre un arbre. Ses yeux brillaient d'un éclat aveuglant, comme si la rage lui sortait des yeux par cette brillance.

- J'ai beau être clerc, il n'en est pas moins insensé que ce que tu as essayé de faire : les morts sont apaisés et tu veux leur donner une raison de t'écorcher vivant : nous ne sommes pas de taille face à ce qui les contrôle, je pensais que tu t'en étais rendu compte pauvre fou. Les morts doivent être apaisés, pas contrôlés, si tu ne comprends pas ça, tu seras dévoré par ta propre envie et passion de ce que tu veux devenir.

Il lâcha enfin le sombrélique. Une légère griffure avait entaillé la base du cou du sombrélique. Galtrio regrettait un peu son geste à vrai dire, car il s'était trop emporté, et pour un clerc, cela n'était pas bon. Après quelques hésitations il s'adressa de nouveau au sombrélique :

- Désolé de m'être quelque peu emporté, laissez moi soigner cette petite griffure, mais ne refais plus jamais ça je t'en prie. Sinon ne compte pas sur moi pour te suivre et assumer tes actes.

Le pouvoir qu'il allait utiliser, lui était connu grâce aux moines qui avaient réussis à exploiter son potentiel. Ce sort était certes basique et peu évolué, mais il ferait l'affaire. Il posa délicatement la patte sur la légère éraflure et se concentra. Il fermait les yeux à vrai dire. Lorsqu'il avait utilisé ce sort la dernière fois, il n'aurait jamais imaginé de ce qui se passerait cette fois. En se concentrant intensément, la lumière émeraude de ses yeux commença à descendre le long de son cou, le phénomène était à vrai dire visible pour Maego. Enfin et finalement, cette lumière arriva dans sa patte avant de passer sur la blessure du sombrélique. Une douce chaleur dûe à la lumière fit ouvrir les yeux de Galtrio, c'est alors qu'il constata ce qu'il venait de se passer, sa magie sainte s'était matérialisée entre sa patte et la blessure. La lumière verte s'éteint quelques instants plus tard, laissant une peau de nouveau entière à la place de la blessure, comme si cette peau avait repoussée d'elle même.
Cet acte finit, Galtrio se réfugia de nouveau dans le silence de ses pensées et dans les prières, toujours adressées aux morts.

Le sombrélique avait échoué ce qu’il voulait essayer. Puis le clerc se mit en une colère étrange. Bien que le visage de sombrélique avait semblé surpris… avec une légère peur luisant dans son regard. Puis le regards du sombrélique devint absent… la coupure sur son coup se faisant sentir.

** alors la colère existe pour les êtres comme lui… Beau yeux vert… mais… si je le garde de mon côté… c’est lui qui seras la personne qui me détruira. Mais cela veut dire que je devrai le respecter et faire des trucs sans qu’il me voit… si il découvre ce seras la fin pour moi. Kerdorma Je te vénère de tous mon âme… Mais je me dois de survivre assez longtemps pour apprendre sur ton existence, et faire ma marque sur ce monde. Mais je devrai être dans l’ombre de ce clerc… du moins jusqu’à ce que je trouve mieux… Peut-être l’as-tu envoyé sur mon chemin pour lui ouvrir la voix des ténèbres. **

Maego revint à la réalité, lorsque le félin s’excusa de s’être emporté.

** non… non… la colère est bien…**

Puis le clerc le soigna… Le sombrélique passa sa main sur son cou, la peau nouvellement reconstituer.

**Lui au moins sa fonctionne.*

Maego regarda autour de lui, les morts tomba, la vengeance du mage était finalisée. Puis il posa son regard sur le tigre. Maego semblait profondément dans ses pensés. Se mordant les lèvres.

** Il est vrai qu’il est loin d’être stupide… j’ai essayé le subterfuge, peut-être devrais-je être honnête avec lui… Kerdorma… je tente ma chance, du moins en partie.*

-Recommençons du début…

Maego enleva sa soutane dégageant ses ailes, puis s’approcha du félin lui tendant la main.

-Maego Chuime… et oui je suis un sombrélique. Je veux bien te respecter… mais tu dois comprendre ma nature même. Je suis habituellement seul, alors je n’ai pas l’instinct d’expliquer ce que je fais ou je veux aller.

Maego rangea sa soutane dans son sac. Se contentant d’être juste en pagne. Le corps de Maego semblait être bien entretenu. Il semblait s’entraîner un peu à chaque jour, juste pour la forme. Son entraînement ne semblait pas non plus bien intensif. Maego désassembla son arme improvisé. Remettant la ceinture d’anneaux métallique à son bassin.

-Non je ne suis pas un guerrier, mais je me débrouille avec mon arme. Mon bâton est le seul ami que j’ai depuis ma naissance. Il m’a interpellé. Je ne suis pas un grand magus non plus. Mais le domaine m’attire énormément, mais moins que les potions. Mais j’ai besoin d’apprendre… Mais je ne veux pas suivre l’éternelle... pour parvenir à mes fins.

Maego sortis deux morceau de viande séché de son sac, puis en tandis un vers le clerc.

-As-tu faim? Prends… Cadeau de m’avoir sauvez la peau.

Maego attendit patiemment… afin de connaître la position du félin et peut-être avoir son nom finalement. La carte de la vérité était peut-être le mieux pour une amitié. Mais le sombrélique semblait un peu inquiet. Il ne voulait pas troquer son silence et ses coins sombres. Mais Kerdorma veillait sur lui… il le savait. Mais il devait être fort pour avoir la grâce du dieu. Mais maintenant il devait voyager afin de trouver des connaissances, puis voyager était dangereux. Il devait faire confiance et devait être digne de confiance à son tour.

Le clerc était interloqué de voir que quelqu'un d'autre que lui ne voulait pas suivre l'éternel... Il se ressemblait apparemment beaucoup plus qu'en apparence, ce qui le choquait visiblement. Après tout lui avait choisit de se donner à une cause juste, et le sombrélique qu'il avait en face de lui s'était voué aux ténèbres.
Toutefois le clerc finit, après quelques longues et pesantes secondes, par reprendre la parole pour ne redire que le strict minimum, comme à son habitude :

- Visiblement, tu n'es pas le seul "hérétique" à l'éternel... J'ai voué ma cause, corps et âme, à Valeranne, déesse des étoiles. L'éternel n'est pour moi qu'un grand ramassis d'inepties, lorsqu'on lit les écrit y référant, ces livres ne font que raconter des exploits qui n'auraient pu être réaliser que par les autres dieux, considérés comme indésirables désormais. Par exemple, il est écrit que l'éternel aurait sauvé le monde qu'il aurait créé d'un météore qui le menaçait : ce qui est faux car l'éternel lui même n'a pas le pouvoir de faire ceci, seul Valeranne peut le faire. De même, sans doute, que le dieu ou la déesse qui t'habite a réalisé des actions que seul lui a pu faire, et qui ont été volés par les partisans de l'éternel.

Il entendit ensuite que Maego avait une soif d'apprendre très grande de ce coté, ce qui fit de nouveau réagir le clerc :

- Il existe bien des formes de savoir, et je respecte celui qui en a la soif, quelque soit le coté qu'il a choisit : la nécromancie, car c'est ce que tu as voulu comprendre, je pense, en faisant ce geste, est une des branches les plus proches de la mort, et de l'après vie, un savoir très obscur, très puissant et aussi très dangereux, les êtres qui l'étudie en général se fourvoie bien souvent dans l'art et en deviennent une coquille vide, dénués de tout sentiments, asservis par l'art qu'ils avaient voulu maitrisé. Tu n'as pas l'air de vouloir utiliser ton pouvoir pour détruire ce que la nature a pu construire, aussi fais attention à toi lorsque tu étudieras de plus près cet art, si tu savais le nombre de "marionnettes du mal" que j'ai pu croisé dans le temple dans lequel j'ai étudié la sainte magie...
Quant à ta nature quelque peu solitaire, ne t'en fais j'ai exactement la même, je n'ai pas pour habitude de beaucoup parler, je voyage seul, aidé de cette simple crosse, de mon livre de prière, de ma cape et surtout de ma foi : la croyance est la meilleure des armures, crois en la voie que tu as choisis. Mais surtout fais attention à toi lorsque tu fais certains gestes, comme celui que tu as fait tout à l'heure.

Il repensait alors à un cas qu'il avait croisé au monastère, un être aux yeux dont la pupille avait recouvertes entièrement de ténèbres très obscures, qui proféraient des menaces envers les dieux et qu'il avait fallu exorciser : cet exorcisme avait réussi au sacrifice de trois prêtres, qui avait été tué par le fait que le sombre personnages avait perforé les carotides et la peau du cou avec ses simples doigts.

Maego n’avait pas dégoté un nom… Il fût un peu déçu, mais n’en fit pas un cas de menace. Il lança le petit morceau de viande vers le félin. Maego se prépara à repartir.

-Hum j’irais vers une auberge… afin de faire contact et trouver des trucs intéressant. Mais près des villes je dois me couvrir... les chasseurs qui veulent mes ailes sont partout.

Le sombrélique semblait pensif sur se que le félin lui avait dit. Il arrêta donc ses observations des alentours et regarda le clerc.

-Nos divinités ne sont pas si loin l’une de l’autre. Le mien à mauvaise réputation tout simplement. C’est un incompris parmi le monde. Pourtant il apporte tranquillité dans le silence et calme dans la noirceur.

Maego regarda en bas de la maison, cherchant un endroit pour descendre. Il déplia ses ailes de couleurs ternes. Mauve et rose. Ceux connaissant les sombrélique cela voulait dire qu’il n’était pas profondément du côté sombre encore. Vu que les couleurs devenait foncé plus leur force augmentait. Il se laissa tomber, se servant de ses encombrantes ailes afin de ralentir sa chute.

-Une chose que je crois… c’est que mon dieu à déclarer une guerre à l’éternel et ses imposteur de suivant… et je parle du voile qui s’est installé… l’éternel est basé sur la lumière.. Rassemblant ce que tout les autres dieux ont fait de bien. Leur plus grande œuvre… Mais. La lumière ne pouvais rien prendre de bien à son opposé direct.. la noirceur et le silence.

Maego de frotta la gorge, il avait maintenant trop parler. Il chercha dans son sac… Il sembla juré. Il n’avait pas emmené de gourde d’eau. Il devait en acheter en ville.

-Je dois me rendre en ville de toute façon… je dois m’acheter une gourde. Sans eau je ne ferais pas grand-chose.

Maego attendit avant d’emboîter le pas. Il fixait du regard le cadavre d’un homme qui avait prit le chaudron métallique. Le morceau en fer forger gisait sur le sol. Le magus repensa à la bague, fit chassa l’image de sa tête. Il attendit le félin afin de commencer à marcher.

Galtrio écouta le sombrélique attentivement. Il est vrai qu'ils avaient la même façon de penser sur ce point au moins, ce qui le rassura un peu : les êtres ayant voué leur cause aux ténèbres ne sont peut être pas si mauvais qu'il est dit dans tout ce qu'on peut lire : Galtrio avait de toute façon appris à se méfier de tout ce qui pouvait se lire ou s'entendre, hormis son livre de prières bien sur. Les partisans de l'Éternel refusent catégoriquement toute autre religion, mais apparemment ce n'était pas le cas de toute religion, et c'était pour Galtrio assez salvateur de voir que certaines religions étaient très ouvertes aux autres. Maego émis ensuite l'idée d'un voyage en ville. Cette idée en revanche, était loin de rassurer le félin : la ville lui était farouchement fermée : sombre et futile image d'égarement et de perversion que l'on pouvait voir au travers de tout édifice... vide de tout sentiments, où les gens étaient très fermés aux autres. Si bien sur le félin finit par dire à son interlocuteur :

- Je veux bien t'accompagner, cependant je n'irais que jusqu'aux portes, la ville ne me sied guère... je préfère le calme et le silence de la nature et de la nuit. Quant à ceux qui veulent tes ailes, avec moi tu ne risques rien : ils auront une petite surprise d'ordre... apparencieuse avec moi.

Le clerc était pensif, la curiosité était tout de même relativement grande envers cette ville où il n'avait jamais mis les pieds. La plus grande ville où il avait été ne dépassait pas cent cinquante âmes, à vrai dire. Cependant, pas question pour lui de s'éloigner du calme de sa déesse et de se laisser pervertir par de fausses lumières, ce n'est pas que les prêtres de Valeranne avaient fait vœu de chasteté, comme d'autres prêtres d'autres religions, mais ce genre d'"échanges" étaient très limités, pour ne pas trop s'éloigner de la déesse. Et Galtrio n'échappait pas à cette règle, spécialement aussi car il était un ferian, donc beaucoup plus fidèle et sensible à ce genre de choses que les humains de base : pour un Ferian l'acte de chair est vécu comme une véritable communion avec l'autre, si bien qu'il reste fidèle à la même personne toute sa vie.
Perdu dans ses pensées, il en oublia que le sombrélique l'attendait depuis quelques minutes, droit devant lui. Il se mit à sa hauteur et tout deux commencèrent à avancer en direction de la capitale.

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